Jarre de type Guan
L'art des sociétés primitives s'exprime d'abord dans la décoration des objets dont la signification est primordiale dans la vie de la communauté. Ainsi, en Chine, la tradition artistique primitive s'épanouit pour honorer le culte des dieux et des ancêtres. Les cultures sont aujourd'hui dénommées d'après le lieu de leur découverte. L'héritage culturel de l'âge de la céramique et des réalisations en pierre revêt les formes les plus diverses : vases, outils, pièces d'architecture, petites sculptures. Néanmoins, la première forme d'art, avant l'ornementation des outils et des objets, demeure la peinture rupestre ; ces figurations, de chasse pour la plupart, ont été interprétées comme des pratiques invocatoires (envouter un animal, le calmer pour l'attirer...). Le répertoire décoratif de ces peintures rupestres comporte des animaux, des scènes de chasse, des masques, des empreintes de mains ou de sabots, des motifs abstraits, des lignes en zigzag, des cercles et des spirales.
Ces décors constituent l'iconographie des céramiques.
Les potiers sont les artistes du Néolithique. Membres de tribus sédentaires, ils reprennent et affinent le tracé des peintures pariétales. Ils créent alors des vases aux formes arrondies dont l'élégance intemporelle continue de séduire. Jarres funéraires, marmites pansues (guan), bassins (pen), bouteille amphore (ping), outils, pièces décoratives. Les pièces reçoivent un engobe soigné et lissé avant d'être décorées. Seules les parties hautes du récipient, susceptibles d'être vues, sont ornées ; les jarres sont posées à même le sol, parfois à demi enterrées. Le plaisir de contempler.
Vase Guan
Terre cuite peinte.
Phase de Banshan, milieu du IIIème millénaire avant JC.
Hauteur : 40 cm.
Notes :
Les arts de l'Asie centrale - Gabriele Fahr-Becker - Edition Könemann - pp 12 à 17
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